MEPHISTO'BAL avec NARCOTANGO (Paris, 29 octobre 2005)
Entretien entre Carlos LIBEDINSKI (NARCOTANGO)
et DIEGO LARENDEGUI (COLOR TANGO)
Source TANGO DVD Argentine
www.tangodvd.com

 

 

DL  : Oui, mais dans ce sens, nous commenÁons ý penser que ce que nous faisons de si ancien, de si traditionnel, de si folklorique, cíest en fait un antidote pour cette civilisation si souvent dÈshumanisÈe. Cette froideur que nous voyons chez les gens, en Suisse, qui ne veulent pas se serrer dans les bras, ou cette peur quíont les Allemands quand ils sont dans les transports et quíils ne veulent pas se parler. Alors nous pensons que ce que nous faisons, quelle que soit la la maniËre dont on le fait, au-delý de la valeur artistique mÍme, a une valeur culturelle qui est comme une sorte d'antidote vis-ý-vis de cette sociÈtÈ hautement industrialisÈe, qui reprÈsente pour eux un poids. Cíest pour cela que, quand le Tango Èlectronique est sorti, nous avons dit : ´ Non, attention, Áa cíest la rÈaction du systËme qui veut dire : rÈfugions nous vers la sÈcuritÈ des machines, la sÈcuritÈ et la froideur deÖ etc ªÖ Cíest une question que nous nous posons.

CL  : Cíest intÈressant ta faÁon de voir les choses ...

DL  : Cíest la mÍme chose que quand tu as dit : ´ Pourquoi n'y a-t-il rien de nouveau depuis 20 ans ? ª Et moi, je me demande : pourquoi on continue ý aimer Áa ? Le Tango-Èlectro, cette nouvelle musique, ne prend pas le rythme du Tango traditionnel tel quíil est, mais le met plutÙt dans une sÈquence structurÈe qui oblige le danseur ý trouver une nouvelle faÁon de danser. Il ne peut pas danser de la maniËre traditionnelle. Il doit inventer une nouvelle danse. «a, c'est indiscutable.