MEPHISTO'BAL avec NARCOTANGO (Paris, 29 octobre 2005)
Entretien entre Carlos LIBEDINSKI (NARCOTANGO)
et DIEGO LARENDEGUI (COLOR TANGO)
Source TANGO DVD Argentine
www.tangodvd.com

 

 

DL  : Pourquoi toi, quand tu as voulu faire du Tango Èlectronique, tu nías pas optÈ pour une cadence et un rythme de Tango Èlectronique, alors que les mÈlodies et les airs de Tango que tu as composÈs sont plus structurÈs, carrÈs, linÈaires ?

CL  : Simplement parce que je níaime pas. Je níaime pas la batterie dans le Tango traditionnel, je trouve Áa horrible. Je dirais que cíest liÈ avec líendroit o˜ on crÈe la musique. Par exemple, je níai pas dit : ´ Allez, je prends les instruments du Tango, je prends líÈlectronique et je mÈlange ª. Par contre la gestation de cette musique vient dËs la conceptualisation orchestrale. On ne peut pas dÈfinir líart en lui-mÍme. Líúuvre a toujours une relation avec quelque chose de subjectif en rapport avec ce qui te fait vibrer, avec ce que tu aimes, et ý qui tu la transmets.

DL  : Mais les artistes ne sont-ils pas les mieux placÈs pour dire ce que cíest que líart ? Jíai la sensation quíil y a beaucoup díintellectuels valables qui sont payÈs pour transmettre une nouvelle idÈe musicale. Tu le sais parce que tu joues díun instrument ; quand tu joues d'un instrument : piano, guitare ou violon, tu sais que tu n'as pas toute libertÈ. Il y a des codes que tu as besoin díapprendre. Si un jour je te dis : ´ il est bien ce DJ, il a bien ÈtudiÈ pour manipuler tout son matÈriel ª, mais il nía pas la mÍme formation que moi, ni de loin, ni de prËs.